Il y a presque 10 ans jour pour jour, Tchernobyl explosait. 10 ans plus tard, les conséquences de cette catastrophe sans précédent pour l'humanité commencent juste à se faire jour dans leur terrible ampleur. Plus de 1000 participants de plus de 60 pays vont tenter de dresser un bilan médical, psychologique et économiques de Tchernobyl lors d'une conférence à Vienne.
Au premier rang des préoccupations : les très nombreux cas de cancers de la thyroïde détectés chez des enfants contaminés. Mais les spécialistes vont aussi pouvoir échanger leurs données, souvent parcellaires et incomplètes sur les affections des adultes. Ils vont pouvoir s'interroger sur l'aprés-Tchernobyl et les conséquences totalement inconnues pour l'heure qu'aura la catastrophe sur les descendants des irradiés. Ils vont supputer sur les nombreux troubles inexpliqués dont souffrent des centaines d'adultes, tenter de chiffrer le temps nécessaire pour que tout "redevienne normal" dans la région...
Le plus important reste toutefois de travailler à l'élaboration d'un projet pour la conférence qui se tiendra à Moscou les 19 et 20 avril entre russes, ukrainiens et pays du G7 sur l'avenir de la centrale de Tchernobyl.
10 ans après la catastrophe, le plus extraordinaire est que la question de son avenir se pose encore ! Le bilan est, en effet, déjà très lourd : un territoire grand comme un quart de la France contaminé, des centaines de milliers de personnes irradiées, et des milliers atteintes de divers cancers. Tchernobyl n'est, en plus, qu'une des nombreuses centrales nucléaires à risque. D'autres pays de l'ex-bloc de l'est abritent sur leurs territoires ces bombes à retardements qu'ils ne stoppent pas faute de crédit préférant assurer l'énergie minimum à leur population, mais à quel prix...
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